vendredi 12 avril 2013

Interview croisée de Camille Juan - Matador de Toros français

Camille Juan - Matador de Toros français INTERVIEW CROISÉE avec les Jeunes Aficionados nîmois

Parcours :

Entrée au Centre de Tauromachie de ​​Nîmes en 1999 et Présentation en capea en juin à Mauguio.
Débuts sans picadors le 18 juillet 2001 à Santa Ana (Albacete), bilan : 1 oreille et vuelta.
Il a toréé 39 novilladas sans picador et coupé 44 oreilles au total.
Débuts avec picadors le 11 juin 2005 à Vauvert face à des novillos de la Ganaderia de Jaime Brujo, bilan : 4 oreilles.
Présentation à Madrid Las Ventas le 7/09/08 face à des novillos de José Joaquin Moreno Silva
L'Alternative le 4/07/09 à Saint-Gilles avec comme Parrain Marc Serrano et Témoin Julien Miletto face à des toros du Scamandre d'Olivier Riboulet, résultat : 1 oreille.
Féria de Saint-Gilles 2012, 2 oreilles coupées face à des Toros de Cebada Gago et sortie par la grande porte.

[Crédit Photo : Laure Crespy]

Camille bonjour, première question ... quelle est la tauromachie qui te correspond en tant qu'Aficionado?

Toutes les formes de tauromachie me plaisent, dès lors que l'on en fait la promotion. Plus précisément, la tauromachie de l'émotion, je suis touché bien évidement par la perfection de José Tomas ou par la volonté de J.J. Padilla, comme par la fraîcheur d'un jeune en capea, mais aussi la bravoure d'un toro, qui m’émeut toujours autant.


Entre la vision de tes premières corridas, et celle actuelle, est-ce que ta façon de percevoir la tauromachie a changé?

J'ai vu mes premières corridas en 1999, et l'évolution, pour ma part s'est accentuée dans les extrêmes: les toreros sont de plus en plus techniques et le public (selon les arènes) de plus en plus avertit. Le toro, lui reste le même. D'un point de vue personnel, ma vision de la tauromachie a forcement changée, avec l'évolution de ma carrière. Lorsque j'étais en novillada sans picador, spectateur de corridas, des gradins je trouvais ça "facile" du coup j’étais plutôt cartésien dans mes jugements. Et puis les étapes franchies, aujourd'hui matador de toros, tout prend de l'ampleur, et j'ai un profond respect pour tous mes compagnons... Et les efforts que cela demande sont inimaginables pour un aficionado. C'est aussi çà la "magie" de la tauromachie.


Comment vois-tu aujourd'hui évoluer la tauromachie?

Avec l’inscription de la tauromachie au patrimoine culturel français, nous avons fait un bond en avant important et installé la tauromachie de façon pérenne dans l'avenir. J’espère juste que ce n'est pas trop tard, car les antis corridas ont accéléré leur lobbying démagogique et multiplié leurs actions. Même si cela n'a pas eu d'influence "politiquement" pour le maintient de nos traditions je reste persuadé que cela en a eu auprès des néophytes. Cela a certainement enlevé de futurs aficionados des gradins.
Il y a eu une réelle prise de conscience du mundillo depuis peu : tout le monde s'y met, les empresas font des cartels attractifs avec des prix revus à la baisse, les ganaderos sortent des corridas de plus en plus sérieuses et les toreros acceptent de se confronter à des élevages plus "difficiles". La tauromachie trouvera son salut par l'intégrité de son spectacle je pense et par la popularisation de ses tarifs.


Quelle est ton opinion sur la politique à mener auprès du public jeune et non initié?

Je pense que c'est à ce niveau qu'il y'a des progrès à faire. Il faut donner envie à nos jeunes d'aller aux arènes et de devenir aficionados. Votre action des "jeunes aficionados" est un premier pas important. Il faut informer les jeunes sur la corrida, multiplier les actions pour la promotion de la tauromachie, des entrées gratuites et des actions ludiques pour leur donner envie de s’interroger. Et de trouver leurs propres réponses en se faisant une opinion personnelle.


Plus personnellement, comment se présente ta temporada 2013?

Ma temporada a commencé à Saint Gilles pour le Printemps des Jeunes Aficionados, le 9 mars dernier. Pour la suite, je suis au cartel de la Féria de Saint Gilles le 23 juin avec une corrida de Baltasar Iban et deux grands maestros à mes cotés, Antonio Ferrera, et Javier Castaño.
Une corrida très importante pour moi, après mon triomphe de l'an dernier face aux Cebada Gago, il faut que je réédite une tarde sérieuse afin de faire ma place dans ce milieu difficile. Après on verra bien, aujourd'hui je n'ai que cette corrida de "signée" et je me concentre sur celle là. Sans penser à celles que je pourrais avoir ou celles que je n'ai pas. Je prend les choses avec philosophie et je me dis que si je continue dans cette optique là et dans le "son" de l'an dernier: ça payera...


Merci pour cet interview Camille, y SUERTE MAESTRO

Merci d'avoir pensé à moi. Bonne temporada à tous.
Camille JUAN.



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